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J'écris des trucs
18 septembre 2013

L'homme ni-oui-ni-non

Pourquoi es-tu cet homme ni oui ni non

Qui ne veut qu’une moitié de moi ?

Qui me tranche en menus morceaux

Parmi lesquels tu fais ton choix.

 

Tu serres ma taille et ma main, mais pas en société,

Tu ne veux pas de petit matin, juste une soirée,

Tu veux que je t’accompagne, mais pas d‘une compagne

Tu veux tendresse et attachement, mais pas de sentiments.

 

Pieds posés sur la table basse : « qu’est-ce qu’on est bien chez toi ! 

Viens ici que je t’enlace, mais désolé, je reste pas ».

Divers instants partagés, entre guillemets

Quelques mots doux échangés, mais pas pour de vrai.

 

« je t’aime bien, mais je t’aime pas », éternel couplet

« mais surtout ne me laisse pas » dans un souffle exalté

« on se voit mardi soir ?». Voilà, tu es parti

Et j’étreins mon mouchoir, mal au cœur infini.

 

Toujours dans l’inconstance dans les atermoiements

Tu me quittes, mais non, tu reviens pour un temps.

Tu me dis que c’est fini, puis tu changes d’avis

Tu joues avec mon cœur comme avec un frisbee.

 

Quand un adjectif pour une dose d’amour

Joue avec l’affectif, et des choses change le cours

Je suis ta douce amie, je voudrais être ta petite

Comblant les trous de ta vie, je suis ton antimite.

 

« tu me fais rire, je t’adore, t’es belle et sensuelle »

Compliment qui endort, évite les querelles

Et les questionnements. Avenir  illusoire

Auquel stupidement je continue à croire.

 

Et quand dans un sursaut d’orgueil et de fierté

Reprenant mon trousseau, je t’envoie balader

Tes yeux surpris me disent ton incompréhension

Soudain tu réalises que t’as un peu fait le con.

 

 

Alors tu tentes encore quelques rapprochements

Et reviennent ainsi douceurs et boniments

Tu trimes singulièrement, juste pour un plan cul !

Dis-moi, crois-tu vraiment que tu m’as convaincue ?

 

Est-il vraiment possible que je puisse accepter

D’être un flirt comestible selon ton bon souhait ?

Je n’ai pas l’oreille pour écouter plus loin

Une mélodie d’amour massacrée à ce point

 

Et tu te rends alors compte qu’à trop me débiter

Et à gober sans honte de moi quelques bouchées

Mon amour lui aussi s’est  fragmenté tellement

Qu’il  a quitté le nid définitivement.

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> j'aime bien ce poème dont l'histoire me touche, et je trouve que l'alternance des alexandrins avec des vers plus longs traduit bien l'instabilité de la situation décrite. Bravo.
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