L'homme ni-oui-ni-non
Pourquoi es-tu cet homme ni oui ni non
Qui ne veut qu’une moitié de moi ?
Qui me tranche en menus morceaux
Parmi lesquels tu fais ton choix.
Tu serres ma taille et ma main, mais pas en société,
Tu ne veux pas de petit matin, juste une soirée,
Tu veux que je t’accompagne, mais pas d‘une compagne
Tu veux tendresse et attachement, mais pas de sentiments.
Pieds posés sur la table basse : « qu’est-ce qu’on est bien chez toi !
Viens ici que je t’enlace, mais désolé, je reste pas ».
Divers instants partagés, entre guillemets
Quelques mots doux échangés, mais pas pour de vrai.
« je t’aime bien, mais je t’aime pas », éternel couplet
« mais surtout ne me laisse pas » dans un souffle exalté
« on se voit mardi soir ?». Voilà, tu es parti
Et j’étreins mon mouchoir, mal au cœur infini.
Toujours dans l’inconstance dans les atermoiements
Tu me quittes, mais non, tu reviens pour un temps.
Tu me dis que c’est fini, puis tu changes d’avis
Tu joues avec mon cœur comme avec un frisbee.
Quand un adjectif pour une dose d’amour
Joue avec l’affectif, et des choses change le cours
Je suis ta douce amie, je voudrais être ta petite
Comblant les trous de ta vie, je suis ton antimite.
« tu me fais rire, je t’adore, t’es belle et sensuelle »
Compliment qui endort, évite les querelles
Et les questionnements. Avenir illusoire
Auquel stupidement je continue à croire.
Et quand dans un sursaut d’orgueil et de fierté
Reprenant mon trousseau, je t’envoie balader
Tes yeux surpris me disent ton incompréhension
Soudain tu réalises que t’as un peu fait le con.
Alors tu tentes encore quelques rapprochements
Et reviennent ainsi douceurs et boniments
Tu trimes singulièrement, juste pour un plan cul !
Dis-moi, crois-tu vraiment que tu m’as convaincue ?
Est-il vraiment possible que je puisse accepter
D’être un flirt comestible selon ton bon souhait ?
Je n’ai pas l’oreille pour écouter plus loin
Une mélodie d’amour massacrée à ce point
Et tu te rends alors compte qu’à trop me débiter
Et à gober sans honte de moi quelques bouchées
Mon amour lui aussi s’est fragmenté tellement
Qu’il a quitté le nid définitivement.