Patinage artistique, costard catastrophique

Les jeux olympiques de Sotchi ont la qualité de nous montrer divers sports qu’on ne saurait pas que ça existe si les jeux d’hiver n’existaient pas : le patinage de vitesse, le half-pipe ou le curling. Rien que pour cet apport à notre culture générale, leur existence est précieuse.

Mais surtout, les jeux d’hiver ont le bon goût de rappeler à notre mémoire combien le patinage artistique est un antidote au chic vestimentaire.

En effet, à chaque fois que mon écran s’ouvre sur des patineurs, la même question m’étreint : qui est le styliste de leurs costumes ?? Un mauvais plaisant ? un designer recalé de CoolCat ? un type animé d’une vengeance envers les daltoniens ? Quelqu’un qui a des actions chez Paillettes&Voilages inc. ?... je ne sais pas…

C’est invariablement un défilé vomitif d’accoutrements hésitant entre ceux des majorettes de la foire aux boudins de Nœud-les-Mines et  la versions cheap du carnaval de Rio. Le plus affreux étant, sous les paillettes, ces empiècements de couleur chair, tendance gaine de maintien.

Les filles ont l’air de cagoles de la glace,… quant aux garçons, c’est encore pire, en plus d’être ridicules, ces tenues leur enlève toute virilité.

Nous avons donc la version "oiseau des îles qui a dérapé dans une flaque de mazout"

Celle "Gilet de serveur du casino rapiecé"

Celle "recyclage du déguisement de sorcière d'Halloween de la petite soeur"

Celle "il me manquait du tissu alors j'ai bricolé un truc avec des bouts de Scotch"

Ou celle "j'ai décoré mon T-shirt avec un mix foireux entre Papageno et le lac des cygnes"

Je ne sais pas si, quand ils commencent le patin, on dit aux futurs champions que, dans le cahier des charges du patineur professionnel, est comprise l’obligation d’être la risée du peuple athlétique en se couvrant d’attributs aussi grotesques. Moi à leur place, je relirai le contrat à deux fois…

Sans blague, je m’interroge…