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J'écris des trucs
5 février 2014

Louange complice à Monsieur de Mon Plaisir

Je me souvenais de tout, notre première étreinte

Etrange harmonie, sensation succincte

Ma peau déjà certaine à ces divins prémices

Que tu serais semence d’innommables délices

 

Juste en se frôlant, souffle court, volupté

de tes doigts dans les miens ou sous mon chemisier

Car, par la rareté de ces précieux instants

Chacune de tes caresses devenait un présent

 

Mon amant délicieux, je me rappelais surtout

Du doré de tes yeux, la force de ton cou

Et ta voix tout de miel, quand elle me murmurait

En me frôlant l’oreille, des paroles effrontées

 

Tes doigts qui dansaient sur ma peau affamée

Ta langue indiscrète se cherchant un sentier

Laissant sur mon cul une éternelle empreinte 

Dont les frissons impurs me vrillaient jusqu'aux pointes

 

Et quand le son feutré de ton pas résolu

Arrivait jusqu'à moi, annonçant ta venue

Dans toute la splendeur de ta virilité,

J'éprouvais la moiteur d'une fièvre irraisonnée.

 

Ce désir fabuleux qui me prenait le ventre

Engendrait une fringale de douceurs impudentes

Suprême gourmandise qu'était devenue ta bite

Indocile sucrerie, succulent monolithe.
 

Rendez-vous libertins au ciel qui abritait

Nos amours clandestines sous le sceau du secret

Gardien de ton odeur, musc testostéroné

Où le temps que tu reviennes, je pouvais me noyer

 

Au-delà des rencontres, des chemins éloignés

Ma peau restait tatouée de tes lèvres et baisers

Et le poids de ton corps triomphant et altier

Me consumait encore à ta seule pensée.  

 

Et quand sont revenus tes bras enveloppants

Ta poitrine duveteuse, tes effluves enivrants

Tes mains inconvenantes, et ta bouche surtout

qui m'a prise par surprise, sans pudeur ni tabou,

 

Telle une gourgandine avide et empressée

répondant ardemment à tes obscénités,

Alors que j'explosais comme une figue trop mûre

par ma chair affolée s'ouvrant sous ta morsure

 

Mon corps t'as reconnu, et d'un souffle apaisé

Il s'est fondu au tien, ultime intimité 

me révélant alors ce souvenir parfait

Je  me rappelais bien tout, j’avais rien oublié.

 

 

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