Le foot (et ses avantages) expliqué aux filles qui n’y comprennent rien.

Nous allons bientôt rentrer dans une période où le peuple masculin va trembler comme un seul homme et se prosterner, parfois même faire des danses incantatoires, devant le seul Dieu encore vivant (après Justin Bieber s’entend), j’ai nommé : Le Ballon Rond.

Car si ces prochains temps  vous entendez parler de Rio, ce n’est pas pour la protection de la forêt amazonienne ou pour le sommet des pays émergents (choses tout à fait secondaires, il est vrai) mais parce que c’est au Brésil que se déroule la prochaine Coupe du Monde de Football, ce grand carnaval universel , où des milliardaires en short vont se disputer une affreuse coupe dorée dont on croirait qu’elle a été  fabriquée par un atelier protégé d’artisanat en pâte à modeler.

Mais soit, ce machin fait vibrer le monde entier.

Alors de deux choses l’une :

-          Soit vous acceptez de vous sentir délaissée et être regardée comme une gourdasse finie (ou, seconde option, une pisse-froid constipée) par la moitié de la population, et vous vous mettez au tricot ou à la création d’ongles ornementés ;

-          Soit vous préférez vous faire plein de copains, et susciter l’admiration et l’ouverture de la classe testostérone (étant bien entendu que ce n’est pas une garantie de vous trouver un Jules, si c’était le cas, ça fait un moment que j’aurais un bras autour de ma taille – à défaut d’une bague au doigt  - et que mon esprit ne se mettrait pas à divaguer niaisement dès qu’un type s’approche de moi l’œil humide et la bouche flatteuse, croyant à un retour de flamme d’une vieille histoire enterrée alors que le gugusse n’a assurément en vue qu’un plan cul [one shot], fermons la parenthèse) facilement et rapidement.

Bref, devenez une fille-à-foot et votre vie va changer (non, un inconnu ne vous offrira pas des fleurs, mais une chope de Jupiler, par contre, c’est bien possible). Car le footbaleux est un peu rustre, d’accord, mais ce n’est pas un mauvais bougre.

Mais, me direz-vous, j’y comprends rien au foot, je préfère Dr House.

Comme tu veux ma chérie mais ton Dr House te retient à la maison (haha !) et en plus il boîte et fait la gueule, alors qu’au bistrot d’à côté c’est la fête au village.

Surtout que le foot, c’est pas compliqué, nous en avons pour preuve que Ribery, qui n’est renommé ni pour sa finesse, ni pour sa sagacité, maitrise le sujet. Alors…

Le foot est avant tout un spectacle. Voyez ça comme une sorte d’Holiday on Ice, version crampons.

C’est aussi un sport où deux équipes s’opposent.

En général, il y a les gentils et les méchants.

Pour savoir qui est qui c’est simple, il suffit de regarder les costumes des gens dans le troquet. Ils sont de la même couleur que les gentils.

La finalité du jeu c’est de coller le ballon dans le but de l’équipe adverse, mais pour ça les joueurs ne peuvent se servir que de leurs pieds (d’où le nom : football, à ne pas confondre avec le football américain qui se  joue, lui,  avec les mains,… ils sont tordus ces amerloques, franchement…).

Pour ça tout le monde court dans tous les sens puisque, chacun essaye de choper le ballon à l’adversaire, lequel n’est en général pas d’accord.

Pour éviter que cette chasse au ballon ne se termine en grosse baston, il y a un mec qui est là pour faire la police - d’ailleurs il a un sifflet – c’est l’arbitre. Vu que c’est le flic de service, c’est celui qui est désigné pour s’en prendre plein la gueule, tant de la part des joueurs que des spectateurs, c’est sans doute pour ça qu’il est habillé tout en noir, pour qu’on le reconnaisse bien.

Sur le bord du terrain il y a aussi des gros types en costumes qui passent leur temps à crier et faisant de grands gestes. Eux ce sont les entraineurs et leur bande, et leur rôle c’est de faire plus de bruit que le sifflet de l’arbitre pour créer la confusion (enfin, je crois…).

Il y a aussi des gars, déguisés en footballeurs, qui passent le match à se geler les miches, assis sur un banc à côté des entraineurs. Parfois pour faire diversion, ils font quelques exercices sur le bord du terrain, mais en vrai, ils sont surtout là pour décorer.

On joue deux fois 45 minutes entrecoupées d’une mi-temps de 15 minutes (le temps d’aller faire pipi, c’est bien pensé quand même…). Quand un but est marqué (c’est pas très souvent, faut pas louper le moment) il convient de hurler très fort en sautant partout, voire si ça se met, d’embrasser à pleine bouche son voisin le plus proche. Par contre si c’est les mauvais qui ont marqué, une tête à l’envers s’impose avec moult insultes envers les joueurs et l’arbitre, évidemment.

Dans le courant de la partie, il y a toujours l’un ou l’autre joueur qui va se rouler par terre en  se tenant la cheville ou le front tout en faisant de vilaines grimaces, comme s’il était blessé super gravement. Dans ce cas-là, des gaillards arrivent près de lui avec tout un équipement, l’aspergent d’un produit en bombe et, pif paf pouf, comme par miracle, l’éclopé se relève et se remet à courir joyeusement. C’était donc juste pour le spectacle. Hahaha ! Quels farceurs ces footballeurs !

Alors du coup, il arrive qu’il faille prolonger un peu la partie parce que ces petits intermèdes divertissants ne comptent pas dans le temps de jeu réglementaire.

Voilà, c’est à peu près tout ce qu’il faut savoir pour débuter, l’indispensable en somme, le reste (les chansons du grand Jojo, les termes techniques tels que hors-jeu ou petit-pont, le port d’un accoutrement ridicule en gardant sa dignité, l’ingestion de bière au litre,…) s’apprend sur le terrain (re-hahaha !) au côté des membres du club des joyeux supporters. N'ayez pas d'appréhension, ça a l'air un peu barbare à première vue. Pas du tout! Avec un peu de pratique, c'est même super drôle!

Grave easy, non ?