De l'importance (relative - quoi que) du look d'un amoureux
L’autre jour, je suis tombée là-dessus :
Ha ha ha c’est rigolo.
Cependant, je l’avoue, j’ai eu un amoureux qui m’a sorti le combo vomitif sandales allemandes-chaussettes avec en supplément gratuit le pantacourt beige.
Oui c’est affreux, mais, curieusement, cette dégaine particulière ne m'a pas fait déguerpir en hurlant d'épouvante...
Ben oui, j’étais très amoureuse…(j'ai un peu honte...)
Du coup, je m’interroge.
On dit que l’amour est aveugle, mais c’est faux, puisque, malgré mes lunettes, j’ai bien pu apprécier à sa juste valeur l’horreur du spectacle, d’autant que j’ai un minimum le sens de l’esthétique; ça pour voir, j'ai bien vu...
Alors, est-ce que ça ne serait pas plutôt que quand on aime (parfois niaisement, je l’admets), l’idée du beau et de la mode se modifie soudain et sans doute, ces atrocités vestimentaires m’ont semblé être le comble de l’avant-garde (même si, comme tout évènement précurseur, il faut s’y faire et que c’est pas donné d’entrée de jeu).
J’ai dû avoir l’idée fugace qu’au lieu de ressembler au touriste beauf de beauf que maman habille chez Blanche Porte, il était devenu le fils spirituel de Vivienne Westwood et de Viktor & Rolf.
Autrement dire : pointu de chez pointu…
A côté de ça, l’idée d’être un tant soit peu effrayée par le retour du bermuda, des épaulettes ou de la permanente, ne m’effleure même pas…
Mais soyons honnête, l’amoureux aux sandales n’étant plus dans le voisinage, je suis curieusement beaucoup moins indulgente avec le concept « confort à tout prix autorisant le look blaireau en goguette »… jusqu’au moment où Lagerfeld va nous ressortir cette dégaine et qu’on trouvera ça sensationnel à mort…